La Vallée de la Vanne, le lien entre l'Aube et l'Yonne

GUIDE DE VISITE SUCCIN : Troyes le 17 mai 2018 avec l’APVV

PARKINGS

ü  le parking de la cathédrale :            4 Place de la Libération

ü  le parking Gambette :                      30 Boulevard Gambetta

ü  le parking de l’hôtel de ville            Rue Général de Gaulle

ü  le parking Victor Hugo :                   Boulevard Victor Hugo

10H 00 La Cité du Vitrail :

Alors que le vitrail est parfois difficile d’accès, ici, tout est à hauteur de regard. Pour la première fois, il est possible d’appréhender « de près » les mutations stylistiques du Moyen Âge à nos jours.

Sur 150 m², sont présentés des vitraux originaux de toutes les époques, régulièrement renouvelés. La proximité des œuvres est idéale pour aborder le vitrail sur tous les plans : esthétique, artistique, scientifique, historique et technique. Parmi les œuvres présentées, figurent des pièces monumentales, tel l’Arbre de Jessé de Laines-aux-Bois (Aube) : un vitrail de 3,50 m x 2 m, représentatif de la riche production locale du Beau XVIe siècle. Les propriétaires sont très divers : État, communes, musées, particuliers, Société académique de l'Aube, etc.

Sobre et légère, la scénographie laisse toute leur place aux œuvres, à la lumière et à la couleur.

10H 00 La cathédrale Saint-Pierre Saint-Paul :

C’est probablement l’évêque saint Loup qui fait édifier au Ve s. une première cathédrale ici-même, dans l’angle sud-est du castrum (citée fortifiée).

Erigée en plus de 400 ans, la cathédrale illustre les étapes des styles gothiques, mais l’ensemble est très homogène et admirable tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. 114 m de long et 28,50 m d’élévation, c’est l’une des plus célèbres de France pour ses vitraux classés (1 500 m2), Dans le chœur, des vitraux du XIIIe s. représentent entre autres Marie, saint Jean, divers épisodes de la Bible, dans la nef, on peut remarquer l’Arbre de Jessé (± 1500), et dans le bas-côté nord de la nef, le Pressoir Mystique (1625) de Linard Gonthier. Les stalles du chœur, en bois sculpté (XVIIe s.) proviennent de l’abbaye de Clairvaux, ainsi que les célèbres grandes orgues (XVIIIe s.). 

12H 30 Restaurant « Le Concept ». 34 Rue Champeaux – tél. : 03 25 40 35 76

« Lieu unique où l’on vient vivre autrement ces moments de consommation que l’on aime, comme des instants de partage en toute convivialité. Authenticité, simplicité, sincérité, respect et loyauté…

Ces valeurs nous animent au quotidien pour satisfaire vos envies, du matin au soir. A l’image de la cuisine, ici tout est vrai et simple, nous ne voulons pas de reproduction. Tous nos produits sont sélectionnés précieusement auprès de producteurs et de transformateurs d’excellence. Chacun porte haut le respect du travail artisanal pour assurer la meilleure qualité et la plus grande fraîcheur. » Didier Duchêne, Créateur

14H 00 : visite de l’église de la Madeleine et du jardin des Innocents

Sainte-Madeleine est peut-être la plus ancienne de Troyes. On en trouve mention en 1157 : son édification remonterait à 1120.

Sainte-Madeleine est remarquable par son célèbre jubé et les vitraux de son chevet. Seuls quelques édifices religieux en France ont conservé un jubé, tribune en pierre élevée entre la nef et le chœur pour porter une chorale et/ou des officiants s’adressant aux fidèles. 

Le chœur de l’église offre de superbes exemples de vitraux de l’École troyenne au début de la Renaissance. Voyez le bel Arbre de Jessé (début XVIe s.), La Genèse, ou Les perles de saint Éloi, saint patron des orfèvre, vitrail réalisé en 1506 par Nicolas Cordonnier pour cette corporation.

Joyau du 15° siècle, le jardin des Innocents, d’inspiration médiévale tire une palette de fleurs blanches symbolisant la pureté, l’innocence. Il tire son nom du cimetière pour enfants désaffecté au 18°siècle jouxtant cette Eglise. Ce jardin invite à une halte sereine à l’ombre de l’édifice. Il a reçu en 2013, le label Eco Jardin consacrant sa gestion écologique.

15H 00 : visite de l’église St Jean et sur les pas de Marguerite Bourgeoys, promenade dans les vieilles rues de Troyes et explications sur les Foires de Champagne au Moyen Âge.

Une église Saint-Jean-l ’Evangéliste est du IXe siècle. : Louis le Bègue y aurait été sacré roi de France par le pape Jean VII. Détruite vers 889-892 par les pillards normands, ravagée par le feu en 1188, elle renait grâce aux foires de Champagne qui font la fortune de la ville et permettent de la relever. Elle prend le nom de Saint Jean au Marché.

Aux XIIIe et XIVe s., l’église est totalement reconstruite, cette fois en pierre. Le chœur et le transept, endommagés par le grand incendie de Troyes en 1524, sont rebâtis au début du XVIe s.

À l’intérieur, le chevet plat offre un retable monumental de style italien dessiné en 1667 par l’architecte parisien Noblet et orné de tableaux du troyen Pierre Mignard (XVIIe s.) et à la troisième travée, on admirera Le Jugement de Salomon (1511), La Circoncision du Christ, Le Martyre de sainte Agathe (avec son sourire béat !) et Le Couronnement de la Vierge.

En juin 1420, Saint Jean au Marché abrite le mariage du roi d’Angleterre Henri V avec Catherine de France, fille de Charles VI et d’Isabeau de Bavière.

On y célébra le 17 avril 1620 le baptême de Marguerite Bourgeoys jeune femme troyenne, qui quitta tout, sa ville, son pays, sa famille, ses attaches et part pour Ville-Marie, en Nouvelle France (Canada), en 1653.

16H 00 : Promenade dans les vieilles rues de Troyes et quelques mots sur les Foires de Champagne au Moyen Âge.

On découvre l'époque des grandes Foires de Champagne, qui se tenaient dans la ville de Troyes à la Saint Jean (9/15 juillet) et à la Saint Remi (1er ou 2 novembre). Rues enchevêtrées, placettes ou cours fermées donnent une idée de la cité à cette période.

Certains noms de rues qui n'ont pas changé depuis le moyen âge seraient même tout à fait familiers aux marchands d'alors comme : "la rue de la Montée des Changes", "la rue Champeaux", "la rue de la Pierre", ou encore "la rue des Anciennes Tanneries". De même, les marchands reconnaîtraient sans nul doute la silhouette des maisons troyennes reconstruites au XVIe s. à l'identique avec leur toit en encorbellement, leurs fenêtres à meneaux sans oublier les pans de bois et le torchis ; matériaux couramment utilisés dans l'architecture moyenâgeuse champenoise.

Changeurs et banquiers jouent un rôle important, car seule la monnaie des Comtes et du roi était admise... Certaines rues portent encore des noms évocateurs : rue de la Montée des Changes, place du Marché au Pain. C'est à cette époque qu'apparaît la "Livre Troy", un système de mesure pour l'orfèvrerie et la joaillerie, utilisé encore aujourd'hui en Grande Bretagne.

17H 00 : visite de l’exposition à la médiathèque de Troyes « Mille ans de livres à Troyes »

La médiathèque de Troyes Champagne Métropole est ouverte en 2002 et située non loin de l’espace Argence, dans le centre-ville de Troyes. Elle rassemble près de 1 000 ans d'histoire du livre.

La première collection publique de la ville remonte à 1651, quand Jacques Hennequin donnait sa collection, 4 700 documents, au couvent des Cordeliers avec charge de la laisser à la disposition de ceux qui voudraient la consulter « de midy sonnant jusqu'à soleil couchant ».

Avec plus de 400 000 documents, 50 000 ouvrages dont 1 700 manuscrits du Moyen Âge, cette médiathèque est l’une des plus riches de France7. Elle conserve notamment la majeure partie des manuscrits du fonds de l'abbaye de Clairvaux qui est le premier fonds médiéval français, par ailleurs reconnu par le label « Mémoire du monde » de l'Unesco depuis 2009